« Apprendre de façon ludique » : Le projet pédagogique autour du Retour à La Base
Dans le cadre des arrivées du Retour à La Base, début décembre, l’organisation de la course ainsi et la Cité de la Voile Éric Tabarly organiseront des ateliers pédagogiques sur mesure à destination des élèves du pays de Lorient.
Elles seront 32 classes, soient près de 960 élèves et accompagnants, à participer aux médiations que proposera la Cité de la Voile Éric Tabarly à l’occasion du Retour à La Base, du 11 au 15 décembre. Des séances spécialement imaginées pour faire découvrir le monde de la mer et de la course au large aux jeunes scolaires, du 2e cycle au lycée, au contact des skippers et avec l’intervention de spécialistes du secteur. Rencontre avec Fabien Le Gal, responsable d’exploitation muséographie et Maewenn Godderidge, coordinatrice de médiation, qui ont travaillé en étroite collaboration avec Mathilde Monier et Loën Gaubert de chez Lorient Grand Large, organisateur de l’événement.
Fabien Le Gal, combien de classes attendez-vous dans le cadre de ce projet pédagogique scolaire ?
Nous attendons 8 classes de 30 élèves par jour, du lundi 11 au vendredi 15. Ça nous fait un total de 32 classes sur la semaine, avec environ 960 élèves et accompagnateurs. Au début nous n’avions prévu que deux journées mais la demande a été tellement forte que nous avons dû doubler les créneaux !
Maewenn Godderidge, quels types d’ateliers vont être présentés ?
Il y aura tout d‘abord un atelier « La course au large au service de la science », qui consiste en un plateau de jeu qui permet d’introduire des notions de course, mais aussi de voir tout ce qui est en lien avec des notions scientifiques et écologiques. Il y aura des questions adaptées à chaque niveau, car apprendre de façon ludique est très important.
Nous allons ensuite recevoir des skippers qui vont parler de leurs expériences. C’est un atelier que nous avons l’habitude d’animer nous-mêmes, cette fois-ci nous aurons la chance d’avoir les marins à proximité, les premiers concernés, qui mèneront cet atelier de manière très concrète.`
Ce que les enseignants apprécient particulièrement dans ce projet c’est cet échange avec les skippers. C’est ce qui explique le très grand nombre de classes intéressées. Cela permet aux enfants de se projeter : la personne en face d’eux, qui anime l’atelier, a traversé l’océan Atlantique et son bateau est juste à côté, au port.
Quels seront les grands thèmes abordés avec les enfants ?
L’environnement, la pollution et la biodiversité seront au coeur de notre atelier sur l’écologie, avec un point sur le transport décarboné afin de faire le lien avec l’opération équitable mise en place par le Retour à La Base et Belco, grâce à laquelle les skippers vont charger 20kg de fèves de cacao en Martinique et les ramener ici, à Lorient La Base.
Nous verrons aussi comment se passe une course et s’organise la vie d’un skipper. On parlera donc de sommeil, d’alimentation et de vie à bord en général. Pour cela, nous allons imprimer une grande carte du parcours sur laquelle les skippers pourront s’appuyer pour raconter leur course. La Cité de la Voile mettra également à disposition les objets et outils que nous utilisons habituellement, pour aider les marins à illustrer leur prise de parole, avec, par exemple, des sachets de nourriture lyophilisée. On parlera aussi de la pyramide de l’équilibre alimentaire, des dépenses de calories quand on est sur terre ou quand on est en course. On comparera la vie de l’écolier au quotidien et la vie du skipper en course.
Susciter l’intérêt et faire naître les vocations maritimes
Quels sont les intérêts de présenter ce monde et cette discipline aux plus jeunes ?
Le but pour nous est de faire connaître les métiers de la mer au plus grand nombre. La Bretagne est une région entourée d’eau, on devrait tous pouvoir exercer une activité nautique (voile, surf, plongée sous-marine …) et ce n’est pas forcément le cas. Quand on se compare aux montagnards dans les Pyrénées, qui font tous du ski ou de la randonnées, les Bretons ne sont finalement pas aussi investis dans le nautisme. C’est dommage !
Quel rôle occupe la Cité de la Voile Éric Tabarly dans cette transmission ?
Notre mission première est que tous les scolaires de Lorient Agglomération puissent arriver jusqu’à la mer et appréhender cet univers qui est incroyable, où tout est possible. Il y a une économie propre, de l’innovation, de la course… On peut tout faire, c’est cet aspect que l’on veut montrer aux scolaires. Il y a forcément un métier qui pourra leur correspondre au bord de la mer, c’est à nous de leur susciter cette envie de découvrir et d’aller un peu plus loin sur l’eau.