231015 MLR CHARAL 30

Ils ont creusé l’écart au niveau des Açores et n’ont plus jamais été inquiétés. Derrière Yoann Richomme (Paprec Arkéa), Jérémie Beyou (Charal) et Sam Goodchild (For The Planet) sont parvenus à prendre de l’avance avec le reste de la flotte et continuent de tenir bon. Eux aussi aux prises avec la dépression toute la nuit et ses conditions harassantes (plus d’une trentaine de nœuds de vent, des creux de 5 à 6 mètres), les deux marins filent tout droit vers le podium qu’ils auront bien mérité et sont attendus à partir de 22h30 à Lorient. 

Il faudra ensuite attendre un peu pour apercevoir Boris Herrmann(Maliza Seaxplorer, 4e), Damien Seguin (Groupe APICIL, 5e), Samantha Davies (Initiatives Cœur, 6e) et Louis Burton (Bureau Vallée,7e), qui font une route beaucoup plus Nord que leurs prédécesseurs. Au portant dans près de 25 nœuds de vent, le groupe est attendu sur la ligne dimanche après-midi, avec encore du suspense quant à leur ordre d’arrivée. Ralenti la nuit dernière suite à la casse de l’armure de son Code 0, Louis Burton compte en effet tout tenter pour récupérer sa place au sein du Top 5 qui lui a échappé. 

« Des bruits assez inquiétants » 

Lundi, ce sera au tour du troisième groupe, mené par Isabelle Joschke (MACSF, 9e) et Romain Attanasio (Fortinet-Best Western, 10e) d’en terminer. Après « un problème moteur » durant la nuit, Romain reconnaissait « un petit coup de mou » ce matin : « Je sens que je manque de lucidité. Il faut que je fasse attention, c’est dans ces moments que l’on fait des bêtises ». 150 milles plus au Sud, Pip Hare (Medallia, 11e) regrette quant à elle d’avoir laissé le duo s’échapper. Elle raconte aussi que son bateau a « eu un petit choc hier », « deux ou trois craquements » qui l’ont inquiétée. « Tout allait bien mais ce sont des bateaux qui font des bruits assez inquiétants, explique-t-elle. Il faut que je m’habitue ou alors ça veut dire que je suis un peu fatiguée ». Lundi, le premier bateau à dérive, Benjamin Ferré (Monnoyeur – Duo for a Job, 13e) devrait également en finir. 

« Ils vont se retrouver devant un front avec du vent de Sud-Ouest et des rafales de 30 à 40 nœuds cette nuit » décrypte Christian Dumard, le météorologue de la course. Derrière, le dernier groupe progresse tribord amure tandis que le vent devrait mollir. « La météo, c’est temps grisâtre, front chaud… Plus on va se rapprocher de l’arrivée, moins ça va s’améliorer », s’amuse Sébastien Marsset (Foussier-Mon Courtier Energie, 22e). Un autre skipper a retrouvé le sourire… Il s’agit d’Antoine Cornic (Human Immobilier, 25e) ! Celui qui souffre de la dengue depuis une semaine fait mieux que résister. Il a passé les Açores et assure surtout « aller mieux physiquement ». « Je ne suis pas encore à 100% mais j’arrive quand même à faire 2-3 trucs maintenant. C’est déjà plus simple ! » Et de conclure : « Il reste encore un petit peu de route pour rentrer à Lorient, mais on y va ! » 

 

© Marin LE ROUX - polaRYSE