Hublot   Curutchet

Bonjour les Açores ! Encore quelques milles et je vais peut-être pouvoir voir une île depuis le Hublot du cockpit. 

Elles se sont fait désirer ces îles… 

De nouveau une nuit où tu te demandes ce que tu fais là ! Autant j’aime le gros temps, mais avec la mer qui va bien si possible ! C’est comme une piste noire : c’est super si elle est belle (je n’en prends jamais mais c’est pour l’exemple). Et bien là, ce sont 30 nœuds constants avec une mer croisée et ça continuer de planter, jusqu’à l’arrière du bateau. Ça accélère à 30  nœuds et ça s’arrête à 8. Et c’est ça sans arrêt ! J’ai sûrement l’étrave pleine d’eau encore, ça ne doit pas aider…. Je me sens vraiment dans un sous-marin. Je me dis pauvre petit bateau mais en fait c’est moi la victime dans l’histoire ! Je ne dors pas, je ne mange quasiment pas et je passe mes nuits accroché dans mon siège à attendre que ça passe.

La very good news en revanche, c’est qu’on devrait arriver le 11 en fin d’après midi, avec du portant jusqu’à la fin. C’est marrant, quand tu regardes la voile à utiliser sur les routages, c’est toujours celle que tu as explosé ! Je vais trouver comment combler ce manque, de toute façon je ne suis pas le seul à avoir un bateau légèrement handicapé. 

On va empanner dans environ 100 miles, à la sortie des Açores, pour renvoyer un peu de route Nord et viser la layline (route directe) pour passer au nord du DST de la Corogne. 

Là ça y est la saison commence à être longue, on n'en a jamais vécue d’aussi intense, avec un tel enchaînement de courses et d’entraînements. Ce petit retour en solo te fait comprendre que tu as besoin de vacances, d’un bon bain et d’un petit coup de rouge au coin du feu.