Météo : Pas de mou dans la laisse dans le golfe de Gascogne !
Tandis que Lorient s’apprête à assister à un festival d’arrivées ce lundi 11 décembre, 22 solitaires sont toujours en mer et, excepté Jean Le Cam, tous sont passés sous la barre des 1 000 milles. Le vent qui les accompagne devrait rester soutenu jusqu’au bout ; il s’agit donc désormais de conjuguer conditions météo musclées, vitesses optimisées et fatigue accumulée.
Au jeu du sprint final où le leitmotiv est de ne rien lâcher, on peut compter sur la ténacité du groupe des 8 marins menés ce lundi matin par Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), qui, dans un vent de Sud Sud-Ouest de 22 à 27 noeuds, a passé la latitude du cap Finisterre et fait désormais route vers Lorient. À l’instar de Pip Hare (Medallia) et Romain Attanasio (Fortinet - Brest Western), attendus ce début d’après-midi sur la ligne d’arrivée et toujours à la lutte pour une place au sein du convoité Top 10, la traversée du golfe de Gascogne s’annonce rapide pour ce gruppetto qui continue de batailler dans les derniers milles. Tous, jusqu’à Thomas Ruyant (For Peaople), pourraient en terminer ce lundi, tandis qu’à cette cadence, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), qui ferme la marche du peloton, devrait traverser le golfe en à peine 24 heures et arriver demain en début d’après midi.
Si le vent n’est pas assez Ouest pour leur permettre de faire route directe vers Lorient La Base, la flotte cavale toutefois au portant, à 15 à 20 nœuds. Notons la performance du premier bateau à dérive, skippé par Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo For a Job), qui tient la dragée haute aux “foileurs” malgré des allures censées leur être plus favorables.
En parlant de bateaux à dérives, derrière, la cavalerie déboule avec Louis Duc en tête et une météo qui persiste à ne laisser aux marins aucun répit jusqu'au bout.
De l’autre côté de l’Atlantique, c'est une autre histoire. Jean Le Cam n’en fini pas de monter au nord pour contourner l’anticyclone des Bermudes et ne mettra le clignotant à l’Est que mercredi, direction la maison.
Pour ceux qui confondrait golf et golfe (de Gascogne)
Passage obligé de toute traversée de l’Atlantique au départ ou à l’arrivée de la côte Ouest française, le golfe de Gascogne n’est pas toujours une partie de plaisir ! Complexe à pratiquer à ras des côtes en raison d’un fort trafic de pêche et autres effets de site liés à la proximité des terres, la zone n’est en pas moins difficile à emprunter par « l’extérieur ». Moins exposée aux tempêtes et aux pêcheurs, la route par le large reste cependant des plus exigeantes en raison d’une houle souvent importante et au passage incessant d’un flux de cargos et autres embarcations pas toujours équipées de système de détection. Que les conditions y soient rudes ou calmes, dans tous les cas régulièrement perturbées, la faute à la remontée rapide des fonds sur le plateau continental, la veille dans les derniers milles est de mise pour la flotte des IMOCA du Retour à La Base !