Météo : qu’est ce qui attend les marins sur les premiers jours de course ?
Une mise en jambes relativement tranquille, avant d’attaquer le vif du sujet ! Voilà le menu météorologique que s’apprêtent à déguster les 32 marins qui s’élanceront, jeudi 30 novembre, sur la première édition du Retour à La Base.
À 12 heures, dans la baie de Fort-de-France (17 h, heure de Paris), des conditions météorologiques clémentes devraient permettre aux IMOCA d’offrir un beau spectacle au public martiniquais ! « On attend un alizé modéré de 12 à 15 nœuds, de secteur Est 65-80° », analyse ainsi Basile Rochut, consultant météorologue sur toute la durée de la course, aux côtés de Christian Dumard. Seule ombre possible à ce tableau de carte postale : des lignes de grains pourraient s’inviter à la fête ! Dans ce cas, la Direction de course se réserve une « possibilité d’aperçu », c’est-à-dire un décalage du départ le temps de retrouver des conditions météorologiques praticables.
Une fois quitté le rivage martiniquais, les marins devraient, au fil des heures, rencontrer leurs premières difficultés avec du vent instable et des zones de molle et de grains. Un premier front se présentera ensuite à eux autour du 2 décembre, alors que l’anticyclone des Bermudes se déplace vers l’Est.
C’est à partir du 4 décembre surtout que les choses vont se corser pour la flotte. Une dépression en formation sur la côte Est des Etats-Unis devrait alors atteindre les IMOCA, avec un front potentiellement orageux. L’intensité, la trajectoire et la mer se formant à son passage seront évidemment particulièrement scrutées par les marins qui devront, à partir du 6 décembre, être encore plus vigilants à l’approche d’une seconde dépression. Selon les premiers modèles météorologiques, cette dernière présente en effet un « risque élevé » d’avoir plus de 5 mètres de vagues à partir de la nuit du 7 au 8 décembre au Nord de la première porte placée par la Direction de course (40°00N/30°00W).
Un durcissement des conditions qui a conduit les météorologues de la course à rappeler aux coureurs de ne pas négliger de se mettre des limites de mer et de vent au moment de lancer leurs « routages », ces trajectoires idéales conçues par leurs logiciels d’analyse, pour éviter de se faire piéger en étant trop au Nord des dépressions. Pas de doute, le chemin qui les ramènera à La Base ne sera pas un long océan tranquille !