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Alors que les skippers continuent de progresser plein Nord après avoir passé un premier front la nuit dernière, la flotte va désormais devoir contourner l’anticyclone qui leur barre la route. Demain soir, ils devraient alors pouvoir mettre le clignotant à droite et affronter les premières dépressions de cette transatlantique retour. 

Les grandes manœuvres n’ont pas (encore) commencé. La flotte IMOCA poursuit sa remontée vers le Nord, bientôt deux jours après avoir quitté Fort-de-France. Une progression qui a tutoyé les 20 nœuds de vitesse tout au long de la journée d’hier et des performances saisissantes à l’image du leader, Jérémie Beyou(Charal) qui a engrangé 430 milles ces dernières 24 heures ! 

Cette grimpette vers le Nord concerne actuellement l’ensemble de la flotte, foilers comme bateaux à dérive, avec un écart déjà conséquent (300 milles) entre tête et queue de peloton. Tanguy Le Turquais (Lazare, 31e), parti avec 28 heures de retard, bénéficie quant à lui de meilleures conditions que ses petits camarades pour quitter la Martinique (15 à 17 nœuds), et pointe à près de 260 milles de Fabrice Amedeo (Nexans – Art & Fenêtres, 30e).

Pour revoir les bases de la carto

« Les concurrents vont continuer à faire du Nord afin de faire le tour de l’anticyclone », explique Christian Dumard, le météorologue de la course. Et donc éviter une zone de haute pression, peu active en vents, avant de mettre le cap à l’Est où une nouvelle course débutera alors. En effet, une fois au Nord, les vents seront plus forts et la mer formée en raison de la formation de plusieurs dépressions en début de semaine.  

« Ce sera aux marins de faire le choix de se caler plus ou moins Nord par rapport à ces dépressions », décrypte Christian Dumard. Qui préférera tout donner au risque d’affronter des conditions harassantes ? Qui optera pour une route plus conservatrice et moins risquée pour l’intégrité de son bateau ? Il faudra faire preuve de patience pour répondre à toutes ces questions…