Allô le Retour à La Base - Jours 4 & 5

Les skippers vous ont laissé un message !

Tout au long du Retour à La Base, les skippers ont l'occasion de laisser des messages sur notre répondeur officiel. Découvrez ce que vous avez manqué de leurs aventures en mer !

LUNDI 4 DÉCEMBRE

Alan Roura - Hublot, le 04 décembre :
« Je suis bien sur le répondeur du Retour à La Base ? Ici Alan sur Hublot. Là, on est à 500 milles dans l’Est des Bermudes, sous gennaker, en train de jouer avec les copains, c’est cool. Il y a un super peloton et on s’apprête à aller chasser de la dépression dans les jours prochains. Super content, tout va bien à bord. Excellente journée à tous ! »

Sébastien Marsset - FOUSSIER - Mon Crédit Énergie :
« Le réveil n’est pas facile, la nuit a été mouvementée alors que je m’attendais à ce qu’elle soit calme.
Mon grand spi a éclaté pendant la nuit... Je savais que c’était une des voiles les plus faibles du bateau (elle datait de 2016). Mais quand ça arrive, c’est tout de suite le bazar ! Il y en a partout, ça s’emmêle dans la dérive, ça a abimé les cales de dérive et forcément, ça ne fait pas avancer dans le bon sens ! Je perds donc des milles, de l’énergie aussi et puis cette voile qui, même si elle était en fin de vie, aurait pu encore me servir quelques heures ! Alors ce matin, j’y vais cool, je sors de la banette, petit-déjeuner, rangement et bricolage de cette dérive. Ça y est, le vent est au Sud-Ouest, on est au nord de l’anticyclone, on attaque la face nord de cette transat qui va être la partie la plus engagée ! Il va falloir mettre le curseur au bon endroit. »  

Antoine Cornic - Human Immobilier, le 04 décembre :
« Salut le Retour à La Base, petite victoire à bord de Human Immobilier : j’ai réussi à mettre une voile d’avant ! Ce n’est pas celle que j’aurais voulu mettre, mais je n’ai pas la force de mettre autre chose. Il m’a fallu 3h pour mettre un fractionné en place, c’est un peu long, mais c’est une petite victoire pour moi ! Je continue et j’espère que cette maladie du moustique va rapidement me laisser tranquille parce qu’il y en a marre là… Allez, j’embrasse la mer pour vous ! Ciao. »

François Guiffant - Partage :
« Tout se passe bien, on a eu du vent fort puis un peu moins de vent. La nuit était bien partie puis on a eu de la molle et finalement, c'est reparti ! On va vers les Açores avec une route Sud un peu plus modérée. On a plein de copains autour à choisir ce plan-là. Il m’est arrivé de me réveiller et de me demander où était passé Aymeric (Belloir) (rires), c’était assez bizarre, mais ça va ! On avance, on avance, c’est une évidence. Bonne journée ! »

Damien SEGUIN - Groupe APICIL :
"Je suis à la table à carte de Groupe APICIL et je voulais vous faire un petit enregistrement du bruit qu'il y a dans le bateau quand on part en surf, à quasiment 30 noeuds. Là il y a une houle de 3 mètres et 25 noeuds de vent". (Bruit).

MARDI 5 DÉCEMBRE

Benjamin Ferré - Monnoyeur - Duo For A Job :
« Je viens d’empanner juste avant la tombée de la nuit pour voir ce que je faisais. Je suis sous petit gennaker, le vent a bien monté. Je viens de faire le planté de l’espace ! J’ai cru que la bateau allait faire un soleil, il est parti en survitesse. J’ai fait une pointe à 31 noeuds et le truc a planté, woah !! Je pense que les safrans n’étaient même plus dans l’eau ! En tout cas c’est chaud à bord ! »

Denis Van Weynbergh - D'Ieteren Group :
« Salut le Retour à La Base, des nouvelles de cette fameuse cinquième nuit ! Elle a été mouvementée, deux bons départs au tas sous grand gennaker donc j’ai décidé de ranger et d’empanner pour partir faire du Nord sous les conseils de mon routage. On verra ce que ça donne là-bas ! Bonne journée à tous, ciao. »

Denis Van Weynbergh - D'Ieteren Group :
« Tout va bien à bord, on avance tranquillement sous grand gennaker avec un beau coucher de soleil. J’en profite pour me faire un morceau de saucisson avec des cacahuètes et un fond de rouge, comme ça au milieu de nulle part et c’est un vrai luxe ! On commence la cinquième nuit, je vous embrasse, à bientôt ! »

Sébastien Marsset - FOUSSIER - Mon Courtier Energie :
« Il est 8h31, c’est une nuit bien sportive qui s’achève et une journée tout autant sportive qui commence ! Au menu de cette nuit : un affalage de petit spi, sachant que la nuit dernière j’avais cassé le grand spi. Pas en manœuvre mais en ligne droite. Celui-là, je voulais absolument le rentrer intact mais aussi le pousser assez haut dans son utilisation puisque je n’ai pas de petit gennaker. Donc l’affalage s’est bien passé et maintenant j’envoie du FR0 J3 GV 1 Ris d’abord en tribord puis j’ai empanné vers 6h du matin en babord amure pour quelques heures et je vais préparer un autre empannage d’ici 2 ou 3h. En conclusion, pas mal de manœuvres, du vent qui a forci et ajuster la trajectoire pour les prochains jours. Voilà le programme à bord de FOUSSIER - Mon Courtier Energie ! » 

Violette Dorange - DeVenir :
« Cela fait maintenant plus de 24h qu’on a changé de système puisque nous sommes maintenant sous l’influence des dépressions. En résulte des conditions très différentes : beaucoup plus de vent, une mer plus formée (2 à 3m de houle). Là, nous avons 28 nœuds de vent et j’avance à 20 nœuds donc ça change beaucoup des dernières 24h. J’ai fait 3 départs au tas (enfin 2,5 car j’ai réussi à récupérer le dernier avant que ça ne parte vraiment). J’étais en surpuissance au niveau des voiles donc j’ai baissé à 1 ris et c’est mieux depuis. C’est toujours la bataille avec Pépin. Lui repart vers le Nord alors que je reste vers le Sud. Il est vraiment en mode course alors que je cherche plus à protéger le bateau. Hier, il m’a doublé car il avait une voile plus grande que moi vu que j’étais obligé de rester sous une voile plus petite. Mais ce n’est pas fini pour autant, il reste pas mal de jours !
La vie à bord se passe bien même si la fatigue se fait sentir. J’ai réparé pas mal de choses qui ont cassé. J’ai perdu un crocs (rire) mais tout va bien, je me sens bien à bord de mon bateau en solitaire. J’appréhendais, mais finalement je suis à l’aise.
Pour la suite du parcours, de grosses dépressions arrivent, il va falloir éviter de se retrouver dans ce vent fort et bien doser la force du vent en route. »

Conrad Colman - Mail Boxes Etc :
« Bonjour tout le monde, je suis bien fatigué après cette nuit “merdique”... Les conditions sont assez difficiles. C’est dur de placer le curseur entre vitesse et voile. À chaque fois que je change de voile, ça me demande énormément d’efforts et ça ralentit le bateau pendant une longue période. Je suis passé du grand au petit gennaker. Une fois à 38 nœuds de vent, j’ai affalé le petit gennaker et je me suis rendu compte qu’avec la vitesse, l’hydrogénérateur tribord avait été arraché. Voilà 10k€ partis à la mer. Mais surtout ça m’a obligé à mettre le moteur en route pour recharger des batteries ce qui casse mon projet 0 émissions sur ce Retour à La Base.
Ensuite, après avoir affalé le petit gennaker, j’ai mis un câble de sécurité pour tenir le mât et au moment de faire le dernier geste, la poignée sur le bloqueur à l’avant de l’étrave s’est cassée dans ma main… Le vent soufflait à 40 nœuds à ce moment-là. C’est une pièce très difficile à manipuler et je ne pouvais maintenir le bateau en route tant qu’elle n’était pas réparée ! J’ai donc pris mes outils, des pièces de rechanges et un sac pour sécuriser toutes les petites vis ! Problème résolu depuis, mais je suis très fatigué !
En plus de ça, la route n’est pas très claire, c’est un peu difficile de gérer les systèmes dépressionnaires sans se faire trop attaquer. Je passe donc mon temps à lever la tête et regarder les systèmes météo. Mais au moins, j’apprends plein de choses et ça me fait réfléchir aux prochains systèmes pour gérer mes jeux de voiles dans les vents forts. »