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Sébastien Marsset a franchi la ligne d’arrivée de la première édition du Retour à La Base en vingt-et-unième position ce mardi 12 décembre, à 17h37. Le skipper de « Foussier – Mon Courtier Energie » aura bouclé les 3 500 milles théoriques du parcours en l’espace de 12 jours 00 heures 37 minutes 59 secondes, à une vitesse moyenne de 12,12 nœuds. Après un départ contrariant et une escale technique d’entrée de jeu, le solide Breton a vite retrouvé ses moyens et recollé au paquet, s’offrant même une belle remontée au classement. Au final, il a en réalité parcouru 4176,31 milles à une vitesse moyenne de 14,47 nœuds. 

Comme elle est dure à voir, cette petite voile qui reste collée dans la baie de Fort-de-France, quand toutes les autres s’envolent à vive allure vers le large. Pour Sébastien Marsset, ce Retour à La Base avait commencé de la pire des manières, avec des problèmes d’énergie qui l’obligeaient à une escale technique avant même d’avoir commencé la course. Mais en finissant 21e à Lorient, et 4e bateau à dérives, le skipper de Foussier – Mon Courtier Energie a encore démontré, avec sa force tranquille et son travail constant, combien il a de l’or dans les mains quand il s’agit de faire avancer un bateau, même dans la pire des météos. 

Parti avec deux heures de retard sur ses concurrents et une fatigue physique et émotionnelle non négligeable suite à ce problème technique, Sébastien Marsset met moins de 24 heures à rattraper la queue de flotte, tout en se ménageant « des siestes pour récupérer ». Mais il y a de quoi se réjouir ! D’autant que, coup double, il tombe vite sur le calendrier de l’avent planqué par son équipe… « Et comme on est le 2 décembre en plus, c’est jackpot, j’ai le droit à 2 chocolats ! C’est la fête », écrit le skipper qui a retrouvé de l’allant, malgré un hydrogénérateur récalcitrant.

Dans le contournement de l’anticyclone des Bermudes, c’est le grand spi qui vole malheureusement en éclats ! Las, voilà encore un peu d’énergie perdue à réparer les dégâts. Mais ce n’est pas vraiment le genre de la maison de s’apitoyer sur son sort, surtout que le gros de la traversée commence. 

Vingt-quatrième au classement, Sébastien Marsset s’applique à exploiter son bateau au maximum de ses capacités, tout en prenant le temps de contempler autour de lui et profiter de la joie d’être là où il est, même par 30 nœuds de vent. « La mer est bien formée et nous fait faire de beaux surfs. Un ciel complètement dégagé, des étoiles dans tous les sens, la Voie lactée au-dessus du bateau, c’est très sympa. Ça fait plusieurs nuits que je la vois, c’est Cassiopée ou Orion ? La petite avec les 3 étoiles bien alignées. »

Peut-être a-t-il pu poser la question à Guirec Soudée(Freelance.com), à côté duquel il cravache un long bord avant les Açores… Un passage d’îles qui lui réussit bien, reprenant quelques places au classement en même temps qu’il « visite l’archipel ». Et voilà la fièvre de la compétition qui le reprend à mesure que se rapproche le tableau arrière de Louis Duc(Fives Group – Lantana Environnement). Mais s’approche aussi dangereusement l’étrave de Tanguy Le Turquais(Lazare), qui finira par prendre l’avantage, dans ce finish façon “match race” à vive allure dans le golfe de Gascogne… A l’arrivée, Sébastien Marsset finit 21e, seulement 30 minutes derrière le troisième bateau à dérives, montrant à nouveau qu’il faudra compter sur lui pour le “match dans le match” des anciens bateaux.  

Sa course en chiffres

Arrivée :  12/12/2023 17:37:59 FR
Temps de course : 12j 00h 37min 59s
Écart au premier : 3j 00h 34min 11s
Écart au précédent : 30min 59s
Sur l'orthodromie : 3 497.42 nm / 12.12 nds
Sur le fond : 4 176.31 nm / 14.47 nds

IL A DIT :  

« Après mon faux départ et mes soucis de batterie de quille, j’ai pris les jours un par un. Je me suis fait plaisir en mer mais je dois dire que la fin était assez dure.
J’ai eu mon lot de difficultés comme tout le monde sans doute, des histoires de voile, beaucoup d’eau dans le bateau avec ma trappe d’accès au puits de quille qui s’est décollé en mer. Je suis globalement super content parce qu’après un mois et demi d’absence, on a coché tous les objectifs qu’on avait à cocher en vue de la saison 2024 et du Vendée Globe, c’est top.

Je suis parti de Martinique avec un gros manque de confiance dans le bateau. On a perdu l'étai de J2 à l’aller (Transat Jacques Vabre) et les batteries de quille qui ne chargent pas au départ de la course, donc j’ai eu une sorte de défiance vis-à-vis du bateau. Pendant toute la course, j’ai eu à reconstruire ça, le fait d’avoir confiance dans le bateau. Au final c’était super intéressant, surtout la fin de la course en vue du Vendée. les configurations de voiles, l’état de la mer, les conditions dans lesquelles on a navigué, très intéressant et on va en tirer plein d’enseignements ! »