570436 Cité de la Voile Eric Tabarly   Lorient La Base 2018 09 08 Dubois Xavier LBST

Après avoir bravé l’Atlantique Nord à la fin de l’automne, les solitaires engagés sur le Retour à la Base seront à coup sûr accueillis chaleureusement par les Lorientais, dont l’hospitalité survoltée n’est plus à prouver. Mais dans cette ville pour moitié constituée d’eau salée, la voile est une fête de tous les jours.

Du centre nautique à la capitainerie en passant par la Cité de la Voile ou Lorient Grand Large, ils sont nombreux à être sur le pont quotidiennement pour transmettre à tous les habitants et visiteurs de « la ville aux six ports » leur passion pour l’océan... Mais avez-vous déjà poussé leur porte ? Immergeons-nous ensemble à leurs côtés.

 

A la Cité de la Voile et au musée du sous-marin Flore, « préserver et transmettre » les patrimoines d’hier et d’aujourd’hui

 

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8 h – C’est un privilège rare d’avoir un bâtiment de 6 000 mètres carré pour soi. Qui plus est quand l’édifice en question est l’un des plus emblématiques de la ville de Lorient, curieuse alchimie architecturale mêlant le cubisme des bunkers allemands et les courbes et nuances bleu-de-gris d’une houle de l’Atlantique Nord. C’est pourtant le quotidien, ou presque, de David depuis 2008, et l’inauguration officielle de cette Cité de la Voile Eric Tabarly unique en son genre, conçue durant sept ans par  l’architecte Jacques Ferrier pour mettre en valeur l’histoire et la vitalité de la course au large, en rendant notamment hommage au plus célèbre des marins français.

Ce centre d’interprétation – ne dites pas musée (contrôlé par l’Etat et à but non lucratif, ndlr), ça lui colle de l’urticaire - David le connaît donc comme sa poche. Forcément, il en est le responsable technique. Tous les matins, il y mène sa ronde, débriefe avec la sécurité, allume les différentes installations électriques, vérifie tous les systèmes... Et constate, lucide, « qu’un matin sans panne, c’est très rare ».

Celui-ci ne déroge pas à la règle : l’escalator qui mène le visiteur depuis la billetterie vers l’espace interactif à l’étage a décidé de faire grève. Par souci écologique, il avait été réglé voilà quelques mois pour ne se mettre en route que lorsqu'un visiteur se présente à son pied. Las, depuis, il se montre capricieux. « C’est un peu tout notre travail : partir des bonnes idées, et Dieu sait qu’il y en a dans un lieu comme ça avec autant de cerveaux derrière, et s’assurer qu’elles soient réalisables, surtout sur la durée », explique David, régisseur – « souvent en sueur » - de l’ombre. Premier coup de fil, donc, de la journée à l’entreprise prestataire.

8 h 45 – C’est au tour de Fabien de grimper deux par deux les marches de la Cité – à défaut d’escalator. Cela ne fait qu’un an que cet ancien de la grande distribution est arrivé à Lorient, lui qui n’y connaissait « rien à la voile ». Et pourtant il est aujourd’hui le responsable d’exploitation du lieu, ainsi que de deux autres espaces gérés par la Sellor : le musée du sous-marin Flore voisin, et le Haras National d’Hennebont. Son rôle ? Coordonner les équipes, organiser le planning des événements, anticiper les besoins, gérer les budgets… En un mot, orchestrer le quotidien de ces trois entités, et les plus de 200 000 visiteurs ayant poussé leurs portes en 2022 – un record !

« Au début, c’était un beau challenge, il a fallu engranger énormément d’informations, mais je crois que je commence à faire la différence entre un Ultim et un Figaro », plaisante ce « boulimique de travail ». Heureusement pour lui, il peut compter sur son équipe – « des passionnés, qui ont à cœur de transmettre au mieux leur savoir ». En saison – de mars à septembre -, ils sont 55 à travailler à la Cité de la Voile et au musée du sous-marin Flore, et en animer toutes les activités, des ateliers thématiques au stade nautique, en passant par la tyrolienne ou les visites des pontons… « Je n’imaginais pas une telle variété, confesse d’ailleurs Fabien. Concrètement, entre l’accueil des scolaires, l’événementiel et la saison touristique, il n’y a jamais de temps mort, et pas une journée sans imprévus ».

Assez discuté d’ailleurs, il est grand temps de refaire un tour de la Cité avant qu’elle n’ouvre ses portes au public. Petit plaisir du matin : mettre à l’eau les maquettes télécommandées dans le grand bassin de régates, après qu’elles ont chargé durant la nuit. « C’est quand même un endroit génial où travailler », sourit Fabien.

9 h 40 – Derrière la billetterie, Meven, Karelle et Floriane regardent le ciel avec un peu d’inquiétude. En ce début du mois de juillet, il est franchement plombé, supplément crachin digne du plus tenace des clichés bretons. « Quand il pleut, on sait que ça va être une grosse journée pour nous. On va prendre cher ! », pronostiquent les trois saisonniers en préparant leur caisse.

10 h – Les premiers visiteurs poussent les portes et assaillent le comptoir de questions pour établir au mieux le planning de leur journée et combiner les différentes animations proposées. Quatre-vingts enfants en gilets jaunes débarquent alors dans le hall pour une visite avec leur centre aéré, et le hall s’emplit soudain de mille cris d’excitation. « Moi je sais déjà ce qu’est un winch », lance bravache un petit blond de 6 ans. « Bah moi non, mais on est là pour apprendre », lui rétorque sa voisine. Confirmation : la journée va être dense.

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10 h 15 –
Devant la Cité de la Voile, au pied d'un promontoire de métal baptisé la « Tour des Vents », un container vient de s’ouvrir. C'est le point d'accueil de la Tyroll, tyrolienne de Lorient La Base. À l’intérieur, trois silhouettes s’y activent pour accueillir leurs premiers téméraires de la journée : un père et son grand rejeton de 19 ans. Ni une ni deux, les voilà devant un petit film de sécurité, avant que Tom ne les envoie sur la balance, façon cabinet de médecin. 90 kilos au compteur pour l’aîné, à qui on ajoute donc un « chariot freinant » à l’équipement.

Ici, on aime les chiffres, et la précision : 180 marches, 38 mètres de haut, 350 mètres de long, orientée au 275 ouest-nord-ouest, accessible entre 25 et 110 kilos, jusqu’à 60 km/h, 21 000 descentes par an…

Pendant que les deux premiers candidats aux sensations fortes suivent Adrien dans l’ascension, Stéphane saisit son vélo pour atteindre rapidement l’arrivée de la tyrolienne. La première descente de la journée s’accompagne d’un protocole bien précis. Vérification des différents palans et cordages pour exclure toute dégradation nocturne, inventaire des mousquetons, mais aussi envoi du « nettoyeur ». « Une fois, un pêcheur avait lancé un peu vigoureusement sa ligne, on s’était retrouvés avec un hameçon sur la corde… » se souvient Stéphane, qui a « l’œil sur le câble toute la journée ». Leur devise ? « Check, check et recheck ».

Le talkie grésille, les intrépides se détachent dans le ciel lorientais. De là haut, ils peuvent voir jusqu’à Belle-Île, Gâvres, ou Quiberon, et bien sûr la rade de Lorient et les pontons… Le spectacle vaut bien qu’on s’y attarde quelques minutes, en même temps qu’on reçoit les dernières instructions de sécurité.

Le sifflement se fait de plus en plus fort, le « bong » de l’arrivée résonne. « C’est au portant aujourd’hui, ça va plus vite, sourit Stéphane. Ça va monsieur ? » Hilare d’adrénaline, les jambes encore tremblantes, le touriste venu d’Alsace a du mal à répondre, puis à se hisser sur la plateforme. Quelques minutes plus tard, son fils est plus agile. Un selfie pour immortaliser l’expérience, et les voilà repartis. « La Base, ma grand-mère en parlait comme de la verrue de Lorient. Moi, je suis fier de voir ce que c’est devenu, lâche Stéphane en rentrant vers le container. Mais mes enfants ont un peu de mal à croire que c’est un vrai métier. » Sauf pour le rythme : en saison, comptez 12 personnes toutes les 45 minutes.

11 h – Avec un groupe de 10 personnes, Corentine, médiatrice saisonnière pour la deuxième année consécutive, quitte le hall. Au programme pour eux, une visite exceptionnelle des locaux de l’écurie de course au large « Sodebo », dont le trimaran Ultim est actuellement en chantier. « Ça faisait longtemps qu’on rêvait de mettre ça en place pour montrer à quel point on parle de patrimoine vivant, c’est génial », s’enthousiasme la passionnée, piquée par le goût du large depuis toute petite.

Car la Cité de la Voile ne s’est pas érigée n’importe où, elle est au cœur même de La Base, le plus dynamique des ports de course au large au monde. « C’est ce qui rend unique nos visites, chaque semaine l’activité change. Il y a une quantité d’informations phénoménales à engranger pour ne pas raconter de bêtises à nos visiteurs, c’est dur d’être à jour ! », reconnaît Corentine. À elle ce matin la lourde charge de faire respecter la seule consigne imposée par l’équipe du skipper Thomas Coville : pas de photographie dans le chantier ! Car on y accède, forcément, à des secrets bien gardés, à ne pas faire tomber à la concurrence…

11 h 10 – Le sous-marin Flore est victime de son succès : la billetterie est complète pour la journée. Il faut dire que, même retraité depuis 1989, le cuirassé continue d’impressionner. Devant les grands panneaux informatifs, petits et grands s’attardent sur la vie chahutée de ce monstre de technologie construit en 1956 – falaise sous-marine en 1968, abordage d’un chalutier écossais en 1980 – et surtout le rôle que lui et ses congénères de métal prirent durant la guerre froide.

Maewenn, responsable médiatrice depuis 2017, distribue les audio-guides et les dernières consignes avant de pénétrer dans les entrailles de la bête. « Profitez, c’est pas tous les jours qu’on devient sous-marinier ! » Et l’expérience, effectivement, est mémorable. A l’intérieur, tout y est conservé, jusqu’au menu du jour – crabe macédoine mayonnaise, pruneaux au jus, et vin rouge. On croirait presque y voir courir Annie, le caniche du bord, bien utile pour détecter le gaz carbonique. A la sortie, une mère lance à son grand ado : « Dire que tu te plains que ta chambre est trop petite ! »

À quelques mètres de là, hors de l’accès public, un petit groupe est en pleine discussion, désignant différentes parties du « Flore ». C’est que la vieille dame va devoir bientôt subir une vaste réfection, notamment de son massif, la partie la plus dégradée, qui contient amiante et plomb. « Courant 2024-2025, il va falloir fermer, confirme Fabien, on va en profiter pour changer tout le musée, dont les installations ont quinze ans et commencent à dater. »

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11 h 50 – Car oui, un musée vieillit, et assez vite même si on n’y prend pas garde. Et pour le comprendre, l’anticiper, voire le ralentir, c’est Céline qui officie depuis 2009. Ecouter les retours des médiateurs, du public, assister aux salons professionnels, faire de la veille sur les initiatives des autres musées : tout est bon pour essayer de capter au mieux l’évolution des pratiques et « s’inscrire dans la durabilité, ne pas être dans la tendance éphémère ».

Car derrière chaque choix, il y a des enveloppes budgétaires conséquentes : 250 000 euros par an pour la Cité de la Voile, mais bien davantage pour les projets d’envergure, comme l’ouverture en 2024 de la Cité des Moussaillons, un espace de 400 mètres carré dédié tout particulièrement aux 2-10 ans (1,8 millions d’euros investis). « J’écris le cahier des charges, j’échange avec ma correspondante culturelle à l’agglomération, je cherche les meilleurs prestataires après des mois de groupes de travail pour parvenir au meilleur projet », explique cette historienne de formation, passée par l’archéologie préventive, et qui aime « essayer de capter l’ère du temps comme un chat avec ses vibrisses ».

La prochaine livraison, d’ici quelques semaines, devrait être un nouveau film pour le cinéma 4D dynamique, « une course qui montre que le chemin est plus important que le résultat, où on aborde l’enjeu de la protection des océans ». Il y a aussi l’enjeu constant d’adapter mieux les lieux au handicap. « L’idée, c’est de ne pas stigmatiser. Que ça ne saute pas aux yeux, mais que ça fasse partie du dispositif sans l’alourdir », explique Céline, qui croit davantage « à l’inclusivité qu’à l’accessibilité ».

Ce qui l’intéresse tout particulièrement en ce moment ? « Les questions de gouvernance participative. Si on fait les choses rien que pour nous, ça n’a aucun sens », dit cette passionné, heureuse de voir « une nouvelle génération qui pousse dans le milieu, et nous éloigne des scénographies poussiéreuses ». D’ailleurs, elle attend une réponse d’un musée bruxellois à qui elle a adressé un mail pour en apprendre davantage sur leur dernière campagne, qu’elle a vu passer sur Linkedin, le dispositif « Dites-nous tout ». « Les lieux ne nous appartiennent pas, ils sont au public qu’on accueille, il faut aller avec eux, les écouter ». Quitte à se tromper. « Il y a forcément des choses qui ne marchent pas comme on l’avait imaginé. Ca fait partie du jeu. »

14 h – Dans le centre de documentation, désormais fermé au public, c’est l’heure de la réunion hebdomadaire des médiateurs, ceux qui mettent en musique au quotidien la partition générale. Un sachet de bananes séchées circule sur la table alors que Maewenn entame la discussion : « un point positif sur la semaine écoulée, et un point négatif. Je vous écoute ! ».

À l’autre bout de la table, Anaïs soulève un problème de planning entre deux ateliers – microplastique et météo sous pression – qui a fait « perdre du temps bêtement », tandis qu’Antoine salue avec soulagement « l’arrivée des renforts saisonniers, qui sont déjà super autonomes ». Maewenn acquiesce : « il faut quand même rester vigilants, par exemple ne pas oublier qu’on doit toujours être au moins deux au Flore, pour la sécurité ». Un rappel ponctué de rires quand l’un des médiateurs en rappelle sa douloureuse expérience. Coincé dans les toilettes à la poignée défectueuse, le portable qui ne captait pas dans le bunker, et la peur « que personne ne se rende compte de ma disparition… »

Et en parlant toilettes, Corentine soulève justement « un problème pour les 3-6 ans », qui sont nombreux avec les colonies de vacances. « Ok, je fais remonter qu’il faudrait acheter des réducteurs ou des marche-pieds », note Maewenn, avant de débriefer d’un nouveau contenu pédagogique proposé par Antoine pour un quiz à la rentrée.

15 H – Dans les bureaux, l’activité bat son plein. Au marketing, Sandy prépare les offres de rentrée pour les scolaires, établis grâce aux enquêtes de satisfaction de l’année précédente. Cécilia gère l’incommensurable casse-tête des plannings tandis que Flavie, à la technique, dispatche les urgences et assure les commandes des services généraux. L’escalator n’est toujours pas réparé, mais le prestataire est sur le coup. « Dans un lieu ouvert 363 jours par an avec plus de 150 événements, c’est normal qu’il y ait des petits grains de sable », explique-t-elle.

15 h 10 – Dans le petit espace boutique où sont disposés livres de voile, vaisselle bretonne et maquettes de bateaux, Flavie, alternante en BTS tourisme, finit d’emballer un porte-clés dans un paquet cadeau – un best seller. Cette Lorientaise ne connaissait de La Base que « les visites en famille le dimanche ». Elle y a découvert « un monde passionnant, tellement varié qu’on ne peut pas s’ennuyer ». La boutique, ce jour-là, ne désemplit pas.

16 h – Enfin, nous y arrivons, au grand homme qui porte aussi le nom de ce lieu si atypique. L’atelier consacré à Eric Tabarly commence avec Anaïs au premier étage. Avec passion et dynamisme, cette petite brune incarne par les mots l’histoire du plus célèbre des marins français, à travers le descriptif de ses différents voiliers.

Devant les maquettes, les termes techniques s’enchaînent – ketch, chaussette de spi, ballast, foils - sans jamais perdre l’audience, grâce à de savoureuses anecdotes qui rendent l’intervention presque aussi intense qu’une transatlantique en solitaire… « Et que dit Eric à l’arrivée de sa première Transat anglaise en 1964, dont il vient d’atomiser le précédent record de 40 jours en seulement 27 petits jours ? J’aurais pu faire 26 jours mais j’ai cassé mon pilote », lance Anaïs en imitant le ton bourru du « Sphynx de Bénodet ».

Tout un pan de la Cité lui est évidemment consacré – siège de Harley Davidson chiné en casse deux jours avant le départ compris - et plusieurs de ses majestueux Pen-Duick font les beaux au ponton, au pied de la Tour des Vents. Que connaissait Anaïs de cette légende du large avant de commencer à travailler ici ? « Rien du tout, il a fallu tout apprendre, sourit la jeune femme. C’est du boulot ! »

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16 H 50 – Autour du bassin des régates, Xavier, un autre médiateur, a fini son quiz façon Questions pour un champion. Avec des petites grappes d’enfants, il discute de la forme de la quille, qui permet au bateau d’accélérer, ou de ce qu’un marin prend avec lui à bord. Ça tombe bien, ils sont partout, les skippers les plus célèbres : sur les écrans, dans les micros, en photos… Tout rend hommage à leurs performances bien sûr, mais aussi à leurs audaces technologiques, ou à leur relation avec cette nature si puissante et fragile à la fois. 

Deux garçons peinent sur le rébus censé leur faire deviner le terme « dessalinisateur », alors Xavier les aiguille vers la bonne vitrine. « Ce qui compte, c’est de se demander avec quoi les gens repartent. Comme un prof' à la fin de la journée, on espère réussir à préserver et transmettre deux-trois trucs, que ce soit historique avec le Flore et le site de La Base, mais aussi vivant avec la voile… »

17 h 30 – Dehors, sur le plan d’eau de la rade, les petites voiles rose, bleu et vertes se distinguent. Le stade nautique fait le plein pour permettre aux enfants de tirer leurs premiers bords – ou de confirmer leurs acquis. « Attention à la bôme », rappelle toutes les deux minutes la monitrice en essayant de capter leur attention – une gageure. « Il faut toujours garder la barre à la main », rappelle Corentine à une petite blonde à frange, encore sur le simulateur, qui se perd un instant à contempler l’IMOCA qui rentre au port. On la comprend un peu : le spectacle, ici, est permanent.

19 h - Meven, Karelle et Floriane ferment les caisses, et font les comptes. Aujourd’hui, pour la première fois de l’été, le seuil des 1000 visiteurs a été franchi à la Cité de la Voile, c’est de bonne augure pour la saison estivale. « À la fin de la journée, on est sur les rotules, mais on est fiers », reconnaissent-ils.




Photo © Xavier Dubois / Lorient Bretagne Sud Tourisme 

Illustrations © Margot Lecointre / Aperçu

 

 

Une journée avec... le Centre nautique de Lorient